Guerre, mode d’emploi

 

Communiqué de presse, 21 septembre 2001

Christian COTTEN

 

Oui, moi aussi, j’ai été choqué. J’ai même éprouvé de la peur. Et une infinie tristesse pour les victimes et leurs familles. Oui, il m’a semblé important de leur envoyer beaucoup d’amour et de lumière.

Oui, je pense qu’il est temps d’agir face à l’horreur et à la folie. Je n’ai pas envie de mourir de désespoir devant la violence de l’espèce humaine.

Mais je refuse de me laisser manipuler par des média aux ordres de dirigeants malades.

Et je refuse tout autant de choisir entre l’appel à la croisade anti-terroriste et anti-islamique ou l’appel incantatoire à la paix.

 

Lors de tout événement à grand spectacle organisé ou accompagné par des services secrets militaires, la vérité est dite dans les premiers commentaires, puis très vite édulcorée.

Dès la nouvelle des attaques connue, la vérité fut dite : “C’est comme Pearl Harbor”. Les militaires américains ont choisi en décembre 42 de laisser se dérouler l’attaque japonaise sur Pearl Harbor pour pouvoir mobiliser le pays tout entier dans la guerre. Pearl Harbor a fait 2400 morts. Manhattan, plus du double. Compte tenu de la croissance de la population, le chiffre est proportionnellement le même.

Comme Pearl Harbor, Manhattan va permettre la mobilisation militaire pour envoyer les jeunes hispaniques et noirs en surnombre se faire tuer en menant la guerre sainte.

M. George W. BUSCH, président mal élu, est membre, comme son père, de la société secrète d’origine maçonnique Skull and Bones (Crâne et Tibias).

Dans son livre “Avec l’aide de Dieu” (éditions Odile Jacob, Paris, 2000), M. George W. BUSCH écrit, page 76 :

“La dernière année (de ses études à Yale), je suis devenu membre de Crâne et Tibias, une société secrète, si secrète en vérité que je ne peux en dire davantage. Je m’y suis fait 14 nouveaux amis”.

Cette société secrète, mystico-politique et affairiste, a développé depuis 1832 une idéologie intégriste, totalitaire et guerrière. Son emblème est celui des Panzer Divisions nazies (une tête de mort sur fond d’os croisés).

Ses membres, enfermés dans des systèmes idéologiques comparables à ceux du Klu Klux Klan, tout comme les Patriots ou les Survivors, sont assez souvent les héritiers de seconde génération des soldats allemands émigrés aux USA après guerre.

Cette société occulte - “La Fraternité de la Mort” -  constitue un des plus importants systèmes d’influence des institutions américaines, en regroupant un nombre significatif de ses dirigeants (15 recrues par an à l’université de Yale) et en leur garantissant tout le soutien nécessaire à leur carrière de pouvoir.

Véritable “Ordre Noir”, elle agit en secret selon quelques principes forts, cohérents avec ceux des sociétés occultes qui ont porté Hitler au pouvoir : la race blanche, judéo-anglo-saxonne, est supérieure à toutes les autres et doit donc diriger le monde ; les habitants de la planète sont trop nombreux et il est donc sain d’en éliminer régulièrement un nombre significatif, pour préserver la suprématie, le pouvoir et le confort du peuple américain ; une guerre par génération est indispensable pour préserver les qualités morales viriles du peuple ; la stratégie du chaos violent est la meilleure façon d’asseoir le pouvoir de l’Amérique sur le monde.

Nous avons là l’exact miroir des délires intégristes des terroristes islamistes. Qui est le premier auteur ? Je crains qu’il n’y ait pas de réponse.

Les pays musulmans de l’ancien monde soviétique regorgent de pétrole, de gaz et de minerais et métaux rares. Gaz et pétrole ne sont exploitables par les compagnies américaines qu’à condition de disposer d’un oléoduc sécurisé, à construire au travers de l’Afghanistan.

L’Afghanistan était, avant l’arrivée des talibans financés par l’armée américaine pour contrer l’URSS, un des tout premiers producteurs d’héroïne, source inépuisable de richesse pour certains fonctionnaires de la CIA.

L’Afghanistan est une très belle plate-forme d’altitude pour observer le ciel, dans le grand film paranoïaque de la guerre des étoiles. C’est aussi une excellente base militaire à revers de la Chine et de l’Inde.

Enfin, les Russes ont besoin d’être tranquilles pour massacrer les Tchétchènes ou les transformer en organes pour les marchés médicaux.

Et il faut une bonne raison pour bombarder et envahir un pays.

La seconde technique de gestion des opérations militaires à grand spectacle est la désignation immédiate, dès les premières heures du drame, du coupable officiel. Nous retrouvons là la stratégie nazie de l’incendie du Reichstag. Ben Laden a été désigné immédiatement, en moins d’une heure après les explosions de Manhattan et du Pentagone. Toute l’émotion de la planète a pu ainsi être canalisée sur les prochains sacrifiés de la folie collective.

Oui, les musulmans fanatiques et terroristes existent bien. Ils sont les parfaits miroirs des dirigeants américains qui répondent “Croisade” à “Jihad”. On se croirait dans un mauvais film du temps des grandes inquisitions et guerres de religions : nous sommes là au coeur de la grande tradition religieuse et obscure des sacrifices humains, portée aux plus épouvantables extrémités, par la conjugaison des pensées totalitaires et des technologies modernes.

Il se pourrait même que la responsabilité de M. Ben Laden soit effective, à égalité avec celle de l’armée américaine.

Les spécialistes des services secrets disent clairement que seuls des professionnels sont capables de monter des opérations comme celle du 11 septembre 2001.

C’est d’autant plus juste que, précisément, M. Ben Laden est un sous-traitant prestataire de services pour l’armée américaine. Les organisations de M. Ben Laden, comme un certain nombre d’autres groupes islamistes, ont été formées par les meilleurs professionnels des services secrets américains ou israéliens, dans le cadre des stratégies de tension au Proche-Orient et avec l’URSS.

Des hauts-fonctionnaires des services secrets américains l’avouent : les clans internes de la CIA et autres services secrets américains se battent entre eux, dans la pire violence. Les sociétés occultes utilisent les institutions pour y poursuivre leurs propres buts de mégalomanes fanatiques. Nombre de militaires américains savaient, avant les attaques.

Nous ne saurons sans doute jamais qui a réellement commandité, organisé et mis en oeuvre cette attaque de folie : l’hypothèse Irakienne - il y a des centaines d’officiers irakiens immigrés aux États-Unis - pourrait s’argumenter tout autant que la piste Afghane ; Saddam Hussein a toutes les bonnes raisons de se venger du père au travers du fils. Mais l’Irak, écrasé par une violence impitoyable, n’intéresse plus les États-Unis.

Nous savons en revanche que le petit monde de l’internationale militaire paranoïaque forme un seul et même système très cohérent dans sa folie destructrice, où se croisent les officiers du Mossad (services secrets israéliens), cette autre filiale de la CIA, ceux du KGB, de la DGSE (France), du Pakistan etc., dans des jeux pathologiques d’infiltrations, d’alliances, de trahisons, de ventes d’armes et de manipulations mutuelles incessantes.

Et les acteurs de ce système-là jouent aux cow-boys avec des armes atomiques, bactériologiques ou chimiques, des missiles, des avions ou des foules sous hypnose directe ou médiatique.

Au milieu, les populations civiles, qui souffrent et meurent.

La frontière entre “le bien” et “le mal” n’est pas, comme l’on tente de nous le faire croire, entre “le monde civilisé” et les “barbares terroristes”, entre le monde judéo-chrétien occidental et le monde musulman : la frontière entre l’acceptable et l’inacceptable est entre les peuples et institutions démocratiques de toute la planète et les systèmes militaires/occultes/financiers paranoïaques qui prennent en otage les populations civiles de tous les pays.

Et ce, pour les dresser les unes contre les autres, dans des guerres inutiles  - sauf aux marchands d’armes et aux banques qui les financent - jusqu’au jour où les dirigeants fous reviendront sur le devant de la scène avec un projet de gouvernement mondial autoritaire, justifiant ses politiques de contrôle des corps, des comportements et des cerveaux par un danger terroriste qu’ils ont eux-mêmes fabriqués.

Il ne peut pas y avoir de paix sans respect. S’il était crédible que les assassins de Manhattan soient vraiment inconnus et indépendants des services secrets occidentaux, fable que nous ne pouvons croire, il resterait encore à rappeler que chacun de nous ne rencontre à l’extérieur que le reflet de ses propres conflits intérieurs : il n’y a d’autres terroristes que ceux que nous fabriquons par nos intolérances, nos violences éco-nomiques, financières, culturelles et nos passivités et soumissions.

La majorité des peuples de la Terre aujourd’hui ne veut pas du modèle américain colonisateur et violent et ces peuples-là n’ont plus, bien souvent, que l’énergie du désespoir à opposer à la mort brutale ou lente qui leur est infligée : comment les résistants français des années 40 auraient-ils pu faire autrement que devenir des terroristes ?

Pas plus que l’appel à la guerre de croisade, l’incantation angéliste à la paix ne peut être la bonne réponse. La réponse juste est comme toujours un subtil mélange : la souffrance et la colère doivent venir nourrir non l’esprit de vengeance mais la détermination à user de la force du droit, non le retrait dans le pacifisme passif, mais la puissance du long et lent travail politique.

Là est le défi qui nous est lancé, à nous, citoyens d’Europe et citoyens du Monde : dire clairement à nos dirigeants que nous leur refusons le droit de nous assassiner avec des guerres de malades mentaux et d’obsédés du profit financier.

Car la paix ne sera pas choisie volontairement par les dirigeants américains, pas plus qu’européens, même si nous leur envoyons des milliers de pétitions, pas plus que par les dirigeants intégristes de l’Islam, même si nous tentons de comprendre les souffrances qui génèrent leurs violences.

La voie de la paix ne sera prise par les militaires de tous bords que si nous savons la leur imposer, avec autant de force qu’eux mettent en oeuvre de violence pour nous faire croire à la nécessité d’une guerre sainte, qu’elle se nomme croisade ici ou jihad là.

Si l’Amérique veut justice, ce qui est légitime, qu’elle se libère déjà de ses fantasmes infantiles de toute puissance : ses dirigeants militaires sont malades, paranoïaques, incompétents et, au regard des droits fondamentaux de l’homme, tout autant criminels que les terroristes du 11 septembre.

Si les islamistes veulent justice pour leurs peuples et reconnaissance de leurs cultures, qu’ils se libèrent donc, eux aussi, de leurs enfermements intellectuels et culturels : le chaos planétaire qu’ils cherchent à provoquer, en complicité objective avec des dirigeants américains fanatiques, ne réduira pas l’écrasement de leurs peuples, c’est seulement la souveraineté de leurs propres citoyens qui pourra un jour leur permettre de vivre debout, libres et prospères.

Si les citoyens de France et d’Europe veulent vraiment montrer leur solidarité avec le peuple américain, que nous aidions alors nos dirigeants à dire non à la folie meurtrière qui anime ces cow-boys immatures qui jouent à la guerre avec des armes surpuissantes.

Si les citoyens de France et d’Europe veulent aider les peuples d’Islam, alors, aidons-les à se débarrasser de leurs dirigeants fous et criminels, aidons-les à trouver la voie de leurs souverainetés d’individus, dans le respect de leurs cultures propres.

Une guerre sainte contre l’Islam, à laquelle l’Europe serait appelée à contribuer, serait un crime contre l’humanité relevant de la justice internationale, tout autant qu’est un crime contre l’humanité le massacre de Manhattan. L’on ne rend pas justice en commettant un nouveau crime mais en conduisant les auteurs devant un tribunal équitable et impartial.

Mobilisons-nous pour dire non à la guerre, mobilisons-nous pour dire non à la violence, d’où qu’elle vienne, et obligeons avec fermeté les dirigeants de la planète à faire la paix en eux-mêmes et les uns avec les autres.

Il se pourrait bien que les femmes du monde aient un rôle particulièrement important à jouer dans un tel projet.

 

Information complémentaire au 14 mars 2002

Nous reproduisons ici un communiqué de presse qui nous semble particulièrement intéressant poue étayer les propos que nous tenions en otobre 2001 à propos des attentats du 11 septembre 2001. 

Philippe Blanchard © Digipresse 2002

11 SEPTEMBRE : LE GRAND MENSONGE DES ETATS-UNIS

Selon le journaliste Thierry Meyssan, aucun avion ne serait tombé le 11 septembre sur le Pentagone et l'ensemble de la version officielle américaine sur les attentats serait fantaisiste. Une thèse particulièrement bien étayée dans son dernier ouvrage, l'Effroyable imposture ", qui sort cette semaine aux éditions Carnot.

À lire Thierry Meyssan, on se croirait en plein roman de politique-fiction. Pour ce défenseur des libertés individuelles, principal animateur du Réseau Voltaire, l'attentat sur le Pentagone du 11 septembre dernier serait une mise en scène, Oussama bin Laden un membre actif de la CIA agissant en tant que banquier et recruteur de l'organisation, Mohammed Atta, chef désigné du commando, un membre des services secrets pakistanais et George Bush un pantin aux mains d'un groupe de conspirateurs désireux de renforcer l'arsenal militaire américain.

Délirant ? Au contraire. L'ouvrage d'investigation démontre preuves à l'appui la plupart des affirmations qui précèdent. Par exemple, les photos prises au Pentagone par le service de presse du DoD lui-même, peu après le prétendu crash sont exemptes de débris de Boeing. Or un tel engin n'aurait pas eu la place physique de percuter la façade de l'immeuble sans que ses ailes ne s'y encastrent. "L'avion s'est désintégré sous le choc " affirme t-on à Washington. "Ridicule", rétorque Thierry Meyssan pour qui les rares témoins oculaires directs sont hautement suspects du fait de leurs fonctions officielles. Aucun débris sérieux en dehors de la boîte noire et d'un phare n'ont pu en effet être retrouvés. Et même le témoignage des pompiers, publié sur le site du Pentagone, ne permet pas d'accréditer la version officielle.

Etrange.

Très troublant également, le tissu de "preuves" rendues publiques par le FBI peu après les événements, basé sur des pièces d'identités retrouvées miraculeusement intactes dans les débris des Twin Towers ainsi que sur des cassettes vidéo issues des bagages du chef désigné des terroristes. Un surplus assez encombrant lorsqu'on souhaite se suicider remarque avec ironie l'auteur. Par ailleurs, des radioamateurs auraient capté des balises peu avant les impacts des avions à Manhattan leur assurant de ne pas rater leurs cibles. Pas besoin, donc, de cours de pilotage...

Autre mystification, selon l'auteur, la traque contre bin Laden, mise en scène de toutes pièces alors que des sources concordantes relayées par la presse française affirment que le 10 septembre, l'ennemi public numéro un de Washington est sous dialyse dans un hôpital pakistanais et reçoit la visite du chef de bureau local de la CIA. Nous sommes loin de la grotte des montagnes afghanes. Sans parler de la rocambolesque fuite du Mollah Omar à mobylette sous les yeux des satellites américains. Un ensemble d'éléments devenant limpides si l'on considère que le milliardaire saoudien travaille en réalité pour Washington à la lutte contre l'influence soviétique en Asie centrale et en Afrique, sous couvert de terrorisme international. Un bouc émissaire finalement jamais inquiété véritablement.

À défaut d'asséner une vérité définitive, l'enquête de Thierry Meyssan, vérifiable point par point par des liens vers des sites Internet officiels ou de différents médias, jette un sérieux discrédit sur la thèse officielle
des Etats-Unis, qui vont sans doute devoir s'exprimer. Derrière ces événements troubles se dissimuleraient "un clan particulier de l'US Air Force souhaitant développer une arme spatiale" comme quatrième arme après la marine, l'armée de terre et l'armée de l'air. Une conclusion loin d'être fantaisiste au regard de la dernière annonce belliqueuse de George W Bush évoquant de possibles frappes nucléaires sur huit ennemis désignés de Washington. Peut-être faudra-t-il en ajouter un neuvième avec l'auteur de "l'Effroyable imposture".

Au plan méthodologique, ce dernier affirme avoir travaillé avec une mystérieuse équipe d'une vingtaine de personnes dont-il souhaite préserver l'anonymat pour leur sécurité. Car le travail minutieux présenté dans l'ouvrage n'est "bien entendu pas celui d'un homme seul". S¹il a reçu des menaces parce qu'il professe des opinions à l'encontre de certains intérêts, il a également bénéficié de certains soutiens, y compris aux Etats-Unis, en provenance d'intérêts différents de ceux de Washington. À suivre.

USA, 11 SEPTEMBRE 2001 :
un grand merci à Thierry MEYSSAN