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C’est vraiment dur d’avoir un cousin escroc quand on est Premier Ministre !
Pauvre Dominique !
Petit scoop pour journalistes de grands médias en mal de papiers.
Christian Cotten – 27 juin 2005
Voilà une affaire qui va plaire à Nicolas.
Nous venons d’apprendre de sources tout à fait autorisées qu’un certain Dominique Galouzeau de Villepin aurait, ces jours-ci, l’intention – à moins que ce ne soit déjà en cours – d’envoyer un huissier chez le journaliste Jean-Loup Izambert, pour tenter de le convaincre de retirer de la vente le livre « Les Démons du Crédit Agricole ou 5 700 000 sociétaires spoliés. »
Pourquoi donc ? M. le Premier Ministre serait-il soucieux de cacher les grandes manoeuvres délictuelles du Crédit Agricole ? Point du tout.
M. le Premier Ministre Dominique Galouzeau de Villepin a un cousin. Là est la faille.
Le cousin : Hugues Galouzeau de Villepin. Né le 23 09 55 de François Galouzeau de Villepin et de Paule-Marie (Nany) Florence, marié avec Laure Champierre de Villeneuve. Profession : Cousin Gênant de Ministre et gérant de sociétés.
Violon d’Ingre pour cousin aristocrate de fin de lignée : escroquerie, faux bilan, détournements de fonds.
Dominique et Hughes sont cousins issus d'issus de germains selon les recherches généalogiques faites par nos correspondants et que nous tenons à disposition.
M. Izambert et son collègue Hugo Nahrt, selon les fantasmes de M. Dominique de Villepin, pourraient donc être menacés de poursuite en diffamation, car ils ne sauraient apporter la preuve que Hugues et Dominique sont bien cousins…
Vous ne comprenez rien à cette histoire ? Bon, expliquons.
Jean-Loup Izambert et Hugo Nahrt racontent dans leur livre une très jolie histoire d’escroquerie, faux bilan et détournement de fonds mise en oeuvre par un certain Hughes Galouzeau de Villepin, dans les années 95-97, au dépens de notre amie Liliane Portehaut et avec la complicité d’une Caisse Locale du Crédit Agricole, aux Abrets (Isère), couverte par la Caisse Régionale de Champagne-au-Mont d’Or (Rhône).
Vous commencez à mieux comprendre ?
M. le Premier Ministre connaît très bien cette histoire. Il aurait même, selon nos informations, fait savoir à quelques proches qu’il en avait assez de ce cousin escroc : « l’âne bâté de la famille ».
En quelques mots, résumons ce joli conte de fin de règne : une entreprise rachetée par M. Hugues Galouzeau de Villepin, une revente avec faux bilan de 150 000 €, 400 000 € détournés des caisses de l’entreprise pour des investissements immobiliers (?), des acheteurs (Mme Liliane Portehaut née Pichenot et M. le Colonel Jean-Louis Portehaut) floués et ruinés, 10 salariés au chômage alors que l’entreprise était saine avant l’arrivée du cousin…
Cette affaire est connue de tous les magistrats de la région Rhônes-Alpes, notre amie Liliane Portehaut s’y emploie depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, cette affaire est étalée sur la place publique, grâce au livre de Hugo Nahrt et Jean-Loup Izambert.
L’enquête ouverte à l’époque des faits a été classée sans suite par le procureur, un certain Bonpain, assisté du capitaine Monique Labro, de la Brigade Financière de Lyon.
Savez-vous pourquoi M. le Procureur, malgré l’évidence des faits d’escroquerie, a classé l’affaire sans suite, début 99 ? Les mauvaises langues qui sont nos sources tout à fait autorisées et compétentes nous disent juste ceci : à l’époque des faits, quand notre cher Premier Ministre était encore Secrétaire Général de la Présidence, un discret coup de fil aurait été passé par le Cousin Protecteur du Cousin Gênant : « M. le Procureur, j’ai le plaisir de vous proposer une promotion à Lyon ; bien entendu, je compte sur vous pour classer le dossier de M. Hughes Galouzeau de Villepin ». M. Bonpain a été nommé à Lyon.
Dominique Galouzeau de Villepin, Premier Ministre, se souviendrait-il de ce coup de fil qu’il aurait passé, au bon temps du Secrétariat Général de l’Élysée ?
Est-il conforme à l’éthique Républicaine qu’un dossier d’escroquerie, faux bilan et détournement de fonds, portant sur une somme de 550 000 €, soit classé sans suite au motif que l’auteur est le cousin du Secrétaire Général de la Présidence de la République et futur Premier ministre ?
Est-il à ce jour conforme à l’éthique Républicaine qu’un Premier Ministre fasse pression sur un honnête journaliste pour qu’il retire son livre de la vente, en le menaçant de poursuites en diffamation totalement stupides, comme si la réalité du cousinage pouvait être remise en cause entre Hughes et Dominique ?
Ce soir, Jean-Loup Izambert nous déclarait : « Bien entendu dans la vie, tout peut se négocier. Sans doute Monsieur Dominique Galouzeau de Villepin pense t-il que la liberté d'information peut se négocier comme dans n'importe que souk du Maroc où il naquit du temps des colonies ? Nous n'avons aucun contact avec le 1er Ministre dont le gouvernement n'a toujours pris aucune mesure afin de faire respecter les lois de la République par les dirigeants du Crédit Agricole, aucune mesure pour rétablir dans leurs droits les sociétaires des banques coopératives spoliés par le gouvernement Jospin. Voilà la question essentielle : tout le reste n'est, bien sûr, que divertissement ».
Vraiment, c’est trop drôle. Pauvre Dominique. Pauvre Justice ! Pauvre France !
Nicolas va être très content.
Christian Cotten