Communiqué de presse
4 Juillet 01

Charlie et les 40 menteurs

 

2. Citation directe des 40 menteurs devant le TGI

3. DE L’AFFAIRE SCHULLER À L’ORDRE DU TEMPLE SOLAIRE

4. Charlie et les 40 menteurs : suite



40 représentants de l'État Français assignés devant le Tribunal Correctionnel de Paris aux motifs de pratiques discriminatoires et de non-dénonciation de crime.

Le dimanche 2 Octobre 94, Charles PASQUA, alors Ministre de l'Intérieur du gouvernement BALLADUR, déjeunait dans la salle du 1er étage de la Brasserie L'ALSACIENNE, face à la Mairie d'ANNEMASSE. Il dégustait le gibier chassé le matin même dans les Dombes, avec son ami Paul LAMBERET, frigoriste à VONNAS (Ain).

Le troisième convive était un agent de la police de l'Air et des Frontières, un certain Jean-Pierre LARDANCHET, membre de l'Ordre du Temple Solaire.

Deux jours plus tard avaient lieu en Suisse les premiers massacres des membres de l'Ordre du Temple Solaire, à CHEIRY et SALVAN.

En Décembre 95, le même Jean-Pierre LARDANCHET, qui s'était rendu entre temps plusieurs fois au Ministère de l'Intérieur à PARIS, est retrouvé mort carbonisé avec sa femme et ses enfants, avec 12 autres membres de l'Ordre du Temple Solaire, dans une clairière du Vercors.

Bien entendu, le premier témoin de ce déjeuner, patron de la brasserie, ne se souvient plus de rien : les menaces qu'il a reçues au lendemain de la publication d'une partie de son témoignage dans le journal LE FAUCIGNY ont suffi à lui effacer la mémoire.

Le juge (?) Luc FONTAINE, chargé de l'instruction de l'affaire, a été informé de cette donnée particulièrement significative du dossier de l'OTS. Il a répondu à son interlocuteur qu'il préférait terminer sa carrière comme procureur à Thonon-les-Bains plutôt que de s'attaquer à M. Charles PASQUA.

Cette information est un des nombreux exemples des données dont nous disposons pour démontrer la vérité dans l'affaire de l'Ordre du Temple Solaire : ce crime qui a a coûté la vie à 74 personnes en France, en Suisse et au Canada, a été commis sur ordre de hauts personnages de l'État et exécuté par des barbouzes de l'Armée Française.

Le contexte de ce massacre mélange obédiences maçonniques (OPÉRA, GLNF), ordres templiers, trafiquants d'armes, services de police, militaires plus ou moins (in)contrôlés, gangsters et barbouzes, hommes politiques...

Cette affaire, qu'une part de la franc-maçonnerie tente d'étouffer au travers de ses réseaux de pouvoir au sein de l'armée, de la justice, de la police et du gouvernement, a permis depuis 96 de justifier une "chasse aux sectes" à l'encontre des minorités spirituelles et thérapeutiques, qui a fait des centaines de victimes, dont quelques morts.

Ce faux "suicide collectif" a aussi permis de justifier une loi scélérate et totalitaire, votée fin mai dernier par le Parlement, qui autorise le gouvernement à faire dissoudre n'importe quelle association ou n'importe quel syndicat un tant soit peu dérangeant au motif juridiquement indéfinissable de "secte".

C'est pourquoi nous avons décidé de faire citer directement devant le Tribunal Correctionnel de Paris 40 prévenus, au motif de pratiques discriminatoires, d'actes attentatoires à la liberté individuelle et de non-dénonciation d'un crime et de ses auteurs.

Les personnes dont la liste est donnée ci-dessous ont toutes été informées depuis de nombreux mois de la vérité des faits relatifs aux massacres de l'Ordre du Temple Solaire.

Ces personnes n'ont pas assumé les devoirs de leurs charges, en s'abstenant de dénoncer le crime et ses auteurs. Elles ont utilisé l'affaire de l'OTS en la présentant comme un "meurtre-suicide en vase clos" alors même qu'elles connaissaient parfaitement la réalité des interventions extérieures et les responsabilités d'acteurs de l'État.

Ainsi, le "danger des sectes" volontairement exagéré par les pouvoirs publics depuis 95 a servi à cacher des crimes bien plus graves, mis en oeuvre par des acteurs qui utilisent avec la complicité des prévenus les institutions de l'État pour développer des pratiques mafieuses et de corruption, qui mettent gravement en danger la démocratie française et la sûreté de l'État.

La règle maçonnique de solidarité entre "frères" ne serait-elle pas en effet en cette affaire considérée comme supérieure aux lois de la République ?

Notre assignation en citation directe a été déposée mercredi 4 Juillet par Maîtres Malika OUARTI et Jean-Pierre JOSEPH auprès du TGI de Paris et l'audience devrait se tenir avant la fin de l'année 01.

Les 40 prévenus sont les suivants.

Auteurs du rapport parlementaire de juin 99, députés : Jacques GUYARD, Jean-Pierre BRARD, Jacques MYARD, Rudy SALLES, Bernard PERRUT, Chantal ROBIN-RODRIGO, Roselyne BACHELOT-NARQUIN, Richard CAZENAVE, Éric DOLIGÉ, Jean-Pierre FOUCHER, Jacques HEUCLIN, Jérôme LAMBERT, Catherine PICARD, Yvette ROUDY, Philippe VUILQUE.

Membres de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes : Alain VIVIEN (Président de la MILS), Nicolas ABOUT (sénateur), Denis RAPONE (Conseiller d'État), Chantal LEBATARD (Union Nationale des Associations Familiales), Jean-Michel LAXALT (Président MGEN), Serge LAGAUCHE (sénateur), Jean-Jacques HYEST (sénateur), Alain GEST (Conseiller Général et Régional, ancien député), Martine DAVID (député), Jean-Jacques ANDRIEUX (Directeur Association Française pour la Sauvegarde de l'Enfance et de l'Adolescence), Marie-José AUBE-LOTTE (magistrat), Claude AZÉMA (Secrétaire Générale SGEN-CFDT), Denis BARTHÉLÉMY (magistrat), Vincent BONY (Conseiller Technique, Ministre Jeunesse et Sports).

Membres de Cabinets Ministériels : Olivier SCHRAMECK (Directeur de Cabinet, Premier Ministre), Clotilde VALTER (Conseiller Technique, Premier Ministre), Dominique de COMBLES de NAYVE (Directeur de Cabinet, Ministre de la Défense), Bernard BOUCAULT (Directeur de Cabinet, Ministre de l'Intérieur), Christophe DEVYS (Directeur de Cabinet, Ministre de la Justice), Bertrand LANDRIEU (Directeur de Cabinet, Présidence de la République), Dominique de VILLEPIN (Secrétaire Général, Présidence de la République).

Autres : Jeanine TAVERNIER (Présidente de l'Association de Défense de la Famille et de l'Individu), Dr Jean-Marie ABGRALL (expert judiciaire), Yves BERTRAND (Directeur Central des Renseignements Généraux), Cdt Gilbert HOUVENAGHEL (Officier de Police Judiciaire).

Boulogne, le 4 Juillet 2001

Christian Cotten