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Jean-Marc Rouillan : révolutionnaire ou tueur à gages ? Seule la confession sauve.

Fabrice David – 2 Octobre 2008

Il est pitoyable, Jean-Marc Rouillan : non pas parce qu’il ne regrette pas d’avoir assassiné ses victimes, mais parce qu’il veut refaire l’histoire et donner un vernis révolutionnaire à ses actions, alors que dans le cas des assassinats de Georges Besse et du Général Audran, il n’était qu’un vulgaire tueur à gages au service d’une puissance étrangère.

Car il est de notoriété publique dans les milieux informés que ce n’était pas le tout récent président de la Régie Renault qui était visé, mais bien celui qui était quelques mois avant sa mort le président d’EURODIF, dont l’usine du Tricastin porte maintenant le nom : Usine Georges Besse.

De la même façon, le Général Audran était le responsable pour la France du contournement de l’embargo qui touchait alors l’Irak en guerre contre l’Iran. Officiellement, le pays était sous embargo de l’ONU, mais il fallait bien que les obus français arrivent à bon port dans ce pays qui était à cette époque notre allié.

Dans le camp d’en face, ce rôle était alors dévolu au Colonel North. L’officier des US Marines était responsable de l’approvisionnement des Iraniens, selon un circuit financier complexe. Les munitions  américaines faisaient pièce aux armes françaises et soviétiques au Khouzistan et au Kurdistan. Depuis la bataille de Verdun, aucun endroit de la terre n’avait reçu de tels orages d’acier.

Les deux cibles du groupe « Action Directe » ne devaient donc rien au hasard et n’avaient AUCUN rapport avec la lutte des classes. C’était juste de la « sous-traitance ».

Il n’arrangeait personne, à l’époque, que Rouillan passe à table le jour de son procès. En échange de promesses jamais tenues, il a accepté de « porter le chapeau » à la place de ses commanditaires.

Son interview à l’Express rentre sans doute dans une stratégie assez brouillonne de chantage vis-à-vis des autorités françaises ou étrangères. On le comprend : après 20 ans passés à se taire, il n’a pas envie de rester employé dans une coopérative ouvrière en attendant une retraite de prolétaire dans la cité de la Fauconnière...

Mais c’est un jeu dangereux : le monde à changé depuis 20 ans, et ont vient de voir très récemment  à Grenoble, que même en prison, personne n’était à l’abri.

Les Écologistes n’ont jamais choisi l’action politico-militaire, même lorsque leurs militants étaient emprisonnés injustement, ont l’a vu avec notre ami Petétin en Vallée d’Aspe, et plus récemment avec José Bové.

Nous ne partageons aucunement ses idées marxistes mais Jean-Marc Rouillan a le droit de faire de la politique à sa sortie de prison, une fois sa dette vis-à-vis de la société purgée.

Cela ne le dispense pas d’un bilan honnête et public de son action passée.

Fabrice David

Candidat écologiste aux élection cantonales partielles du 12 octobre 2008 à Sarcelles.

 

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