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Combien de Parisiens vont-ils mourir cet été dans un vrai-faux attentat terroriste-islamiste ?

Communiqué de presse – 5 juillet 2005

Christian Cotten et Smaïn Bedrouni

 

Difficile de prévoir les chiffres, évidemment. Parfois, l’aspect spectaculaire d’un attentat suffit à produire les effets souhaités sur l’opinion publique, sans qu’il soit indispensable de provoquer de très nombreuses morts.

Le dernier attentat « terroriste islamiste » à Paris remonte à juillet 1995 (RER St-Michel), en pleine 3ème guerre d’Algérie. A l’époque, 8 morts et 150 blessés avaient été suffisants pour permettre aux services secrets algériens et à certains clans des services français de justifier le soutien ouvert du gouvernement français aux généraux d’Alger dans leurs opérations génocidaires de massacres du peuple algérien.

La veille de l’attentat, les services de police français avaient prévenu le Ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Jean-Louis Debré, actuel président de l’Assemblée Nationale. L’attentat a quand même eu lieu et aucune action de protection des populations n’a été mise en place (information publiée en janvier dernier, dans le cadre de conclusions devant la 17ème Chambre Correctionnelle du TGI de Paris).

Dix ans après, il se pourrait bien que, à nouveau, Paris soit « bombé » durant cet été, comme  l’on dit dans les milieux compétents.

Mais cette fois, non pas directement par les services secrets algériens mais bien par des membres de certains services de l’État Français, aux fins très directes de pouvoir ensuite attribuer cet attentat en préparation aux « islamistes » algériens…

Oui, oui, vous avez bien lu : nous  affirmons que l’hypothèse d’un attentat « terroriste islamiste » à Paris est en ce moment même très sérieusement étudiée, sous la responsabilité des plus hautes autorités de l’État Français (gouvernement Villepin-Sarkozy), dans le cadre de la « négociation » actuellement en cours entre la France et l’Algérie…

Si j’étais vous, j’éviterai RER et métro durant ces mois de canicule…

Comment peut-on écrire une chose pareille ? Nous allons tenter de nous faire bien comprendre, malgré la difficulté de l’exercice.

Depuis 88, et plus particulièrement 92 et ce jusqu’en 2004, un groupe de militaires algériens, en étroite collaboration avec plusieurs centaines d’agents des services français (DST, DGSE, RM) a conçu, organisé et mis en oeuvre, au travers des Groupes Armés Islamiques (GIA), une vaste opération de massacres de plus de 200 000 algériens en dix ans.


Objectif : briser toute opposition populaire pour garder le contrôle sur les milliards du pétrole et pouvoir continuer tranquillement le financement des partis politiques français par les rétro-commissions.

Ces massacres, considérés désormais par de très nombreux militaires et politiques algériens et de nombreux juristes internationaux comme des crimes contre l’humanité, ont été totalement « couverts » par les plus hautes autorités de l’État français, à l’aide d’une gigantesque action de propagande médiatique, consistant à faire croire à l’existence de « groupes terroristes islamistes », alors que ceux-ci n’ont jamais rien été d’autre que des groupes créés, gérés et organisés par les généraux algériens, menés d’une main de fer par un certain Larbi Belkheir.

Aujourd’hui, les vents ont tournés. Militants des droits de l’homme, juristes, militaires algériens intègres, policiers et agents français anti-sionistes et quelques rares journalistes courageux ont entrepris de faire la lumière sur ces crimes, dans la logique de la politique officielle de « réconciliation nationale » prônée par le président Bouteflika.

Plusieurs plaintes ont été déposées devant le Tribunal Pénal International de la Haye, mettant très clairement en cause les plus hauts responsables de l’État français durant la période considérée. Plus de 600 agents de l’État français impliqués dans cette manipulation majeure ont été très précisément identifiés.

Ainsi, l’État français se trouve bien ennuyé : les pressions internationales juridiques, du côté de l’ONU notamment, commencent à se faire très gênantes et rien n’est plus volatil que l’illusion de l’immunité. Selon nos sources, un certain nombre d’algériens aimeraient beaucoup, ces temps-ci, conduire devant le Tribunal Pénal International des gens comme Charles Pasqua, Jean-Louis Bruguière (juge « anti-terroriste ») ou encore Nicolas Sarkozy… Gênant, évidemment.

Alors, comme toujours dans ce genre de situation, le gouvernement français « négocie »…

Aux dernières nouvelles, selon les sources compétentes et autorisées, M. Dominique Galouzeau de Villepin aurait proposé aux Algériens 2 milliards d’Euros en échange du retrait de leurs plaintes. Nous disons ici « aurait » par pure précaution oratoire.

Soit 10 000 Euros par victime. Si, méchamment, nous comparons avec la somme de l’escroquerie commise par un cousin de M. Dominique de Villepin, et auquel celui-ci a, soigneusement, évité les foudres de la justice il y a quelques années, cela fait bien peu…

Il est vrai que, dans cette époque étrange où il est question de « karchériser La Courneuve », un « bougnoul » victime de massacres d’État ne vaut pas plus de 10 000 euros (65 000 francs). Surtout quand l’on sait que, de toutes les manières, l’argent se perdra dans des méandres…

Tout cela n’est pas très noble, pour un aristocrate Galouzeau de Villepin. Dommage, il avait une gueule de star et plaisait aux dames.

Mais ces 2 milliards d’Euros ne suffisent pas aux Algériens qui négocient ces temps-ci avec les représentants de l’État français : ils veulent aussi des têtes, comme l’on dit.

Réponse des autorités françaises : non, nous ne vous donnerons pas la tête de M. Pasqua, ni celle de M. Bruguière, ni celle de M. Sarkozy…

Et, si vous insistez trop, alors, nous « bomberons » Paris et nous attribuerons cet attentat aux « terroristes islamistes »… et nous vous en rendrons responsables… (ce qui permettra notamment d’arrêter quelques dizaines de musulmans de banlieue, futures monnaies d’échange ou futurs « terroristes » formatés en prison par les experts…).


Comme quoi, les moeurs « diplomatiques » sont élégantes, ces temps-ci. Que compteront quelques parisiens morts de plus ou de moins ? À moins que l’on ne choisisse d’autres villes françaises ? Pour ma part, je préférerais, je circule beaucoup en métro et RER ces temps-ci (note de CC).

Il faut dire que le dossier est très délicat : les intérêts français en Algérie sont considérables, surtout pour les caisses noires des grands partis politiques représentés au Parlement ; la manne pétrolière coule à flot depuis bien longtemps, tant dans les poches politiques françaises que dans les poches des généraux algériens… Et il faut maintenir cette situation coûte que coûte.

Car, pendant que se déroule cette ignoble négociation sur les souffrances des milliers  de familles algériennes, les anglo-saxons ne restent pas inactifs, évidemment : certains généraux algériens, lourdement impliqués dans les crimes contre l’humanité commis entre 92 et la fin du XXème siècle, aimeraient bien, ces temps-ci, signer de juteux contrats avec quelques conglomérats anglo-saxons (pétrole, infrastructures, défense etc), en échange de leur immunité devant la Cour Pénale Internationale, ce que les dits anglo-saxons n’ont aucun mal à leur promettre…

L’opération « contrôle par massacres du peuple algérien par les GIA », bien connue des autorités compétentes sous le nom de code d’Opération November 1950, a fait l’objet d’un dossier juridique très complet, transmis par d’anciens officiers des services secrets algériens, indépendants et intègres, à un certain nombre de juristes internationaux auprès de l’ONU. Et tout le monde sait, aujourd’hui, qu’une enquête pénale internationale sur ce dossier – qui arrangerait bien par ailleurs certains intérêts – permettrait de remonter au plus haut niveau de l’État français… Très gênant, tout cela, très gênant, car l’ONU, pour impuissante qu’elle soit, n’est quand même pas totalement inutile.

Il y a une chose sur laquelle Nicolas et nous sommes vraiment d’accord : oui, il faut sortir les Karcher.

Pas à La Courneuve. Place Beauvau (siège du Ministère de l’Intérieur).

C’est la loi immuable de la conscience qui se joue ici encore : l’arroseur arrosé, Nicolas.

Vous parlez trop et trop vite, Petit Monsieur.

Ça pue la mort, du côté du Ministère de l’Intérieur. Et cela ressemble bien à un repaire de véritables terroristes, qui mettent désormais chaque jour en péril la sécurité des citoyens de ce pays.

Nous ne croyons pas que le gouvernement français ait reçu mission du Parlement de conduire entre 92 et 98 une véritable guerre coloniale en Algérie. Il faut dire que c’est tout comme : l’intérêt des parlementaires, pour remplir les caisses, était bien alors de faire tuer le maximum d’Algériens. Mais il valait mieux être discrets… C’est raté, sur ce coup-là, Messieurs les parlementaires.

Quand on voit ces jours-ci l'intense activité politique de M. Boutéflika à propos de la mise en place de la loi d'amnistie générale, on ne peut que mieux comprendre ce qui se passe réellement dans la sphère des négociations politiques franco-algériennes. Voir l'article de Libération du 01 07 05 : Bouteflika dérape à boulets rouges contre la France - Le président algérien accuse Paris de «négationnisme» et de «révisionnisme» sur la colonisation.

Question : est-il conforme à la Constitution et à l’éthique républicaine qui fonde le contrat social que des membres des services policiers et militaires de l’État français, le plus souvent contrôlés par des factions plus ou moins occultes bien souvent liées à des intérêts étrangers – le lecteur aura remarqué que nous ne parlons pas du Mossad, nous ne tenons pas à nous faire condamner comme Edgar Morin pour propos anti-sémitess’emploient pendant dix ans, en interaction très étroite avec le DRS (services secrets algériens), à des opérations tordues (assassinat des moines de Tibérhirine, détournement d’un Airbus d’Air France etc) qui se traduiront in fine par 200 000 morts sur ordonnance militaire, sans compter des milliers de disparus et des centaines de milliers de personnes déplacées ou exilées, le tout avec des méthodes de terreur (assassinats, tortures, camps etc) au-delà même de l’indigne et de l’ignoble ?

Où sont et qui contrôle les véritables terroristes ?

Sommes-nous encore Français, d’accepter cela sans rien dire ?


Décidemment, il y a urgence à accompagner l’euthanasie de la Vème République et à finir de vider ses poubelles.

 

Christian Cotten et Smaïn Bedrouni

 

Pour compléter votre information et comprendre ce dossier, il est vivement recommandé de lire la présentation du livre de Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire : Françalgérie, crimes et mensonges d’État, histoire secrète, de la guerre d’indépendance à la « troisième guerre d’Algérie », éditions la Découverte, avril 2004, sur le site d’Algeria-Watch (informations sur la situation des droits humains en Algérie).

Voir aussi :

La « sale guerre » en Algérie : responsables et coupables, par François Gèze et Salima Mellah – Le Monde, 16 05 05.

 

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