Procès au TGI de Charleville-Mézières, les 11 et 12 octobre 2004
Métaux lourds, dioxines et déchets radio-actifs
Denise Schneider
ASSOCIATION DE PROTECTION ET DE DÉFENSE DE L'ENVIRONNEMENT DE BOURG-FIDÈLE
http://ase.ouvaton.org/BOURG-FIDELE.htm
E-mail : [email protected]
Tél.:
03.24.54.90.84
L'usine Métal Blanc, à Bourg Fidèle, Ardennes,
traite - en deuxième fusion- des déchets industriels non ferreux
depuis trente ans, "aux fins de valorisation". Mais la technologie
du "recyclage" de batteries - importées- et autres
déchets "non spécifiés" est un simulacre
mortifère, par exemple sur plusieurs sites français similaires.
Nous sommes à présent 23 parties civiles,
dont d'anciens salariés atteints de saturnisme, des parents d'enfants
et des victimes atteints par divers métaux lourds, des fermiers, des
associations... - qui attendons depuis 6 ans le procès au TGI,
reporté et réparti sur deux jours, les 11 et 12 octobre, à
Charleville-Mézières, au Tribunal de Grande Instance, à
coté de la Préfecture.
L'usine Métal Blanc est prévenue de :" pollution
de cours d'eau, poursuite de l'exploitation d'une installation classée
non conforme à la mise en demeure, mise en danger d'autrui, par violation
manifestement délibérée d'une obligation règlementaire
de sécurité ou de prudence, blessures involontaires par personne
morale, suivies d'une incapacité de plus de trois mois."
Huit avocats, locaux et parisiens, dont Maître TESSONNIERE, viendront
plaider pour dénoncer un scandaleux fléau qui a atteint tout un
environnement et toute une population.
Les eaux souterraines , mortes et stagnantes ?
Les eaux souterraines, sous Métal Blanc, sont contaminées par
de nombreux toxiques dont le cadmium, le plomb, le zinc, le fer, ce dernier
arrivant à 31000 µg/l (norme : 200) ! Le manganèse atteint
3 980 000 µg/l. (norme : 200) ! Ces deux derniers toxiques se retrouvent
déjà en excès dans les eaux du bassin de Whitaker, à
Revin, à quelques km à l'aval de Métal Blanc. Ce bassin
- réserve potentielle d'eau potable - a des sédiments touchés
par de hautes doses d'arsenic et bien d'autres métaux lourds. Et ledit
bassin se déverse dans la Meuse !
Une source - parmi une myriade d'entre elles- à deux km à l'aval,
contient déjà 70 µg/l de plomb : les eaux souterraines ne
sont donc pas stagnantes comme l'écrit la préfecture !
Les "rejets pirates" et illicites d'eaux superficielles
Durant l'enquête judiciaire, menée depuis 1999,
un expert évoque des "rejets pirates" et la gendarmerie
nationale a relevé "un rejet illicite, dans la lande
tourbeuse". Il s'agit "d'acide sulfurique
dilué", avec "des concentrations
élevées de sulfates, plomb, cadmium, nickel, zinc, arsenic."
"Un liquide dans un bassin au nord de l'usine s'écoule de facon
permanente dans la nature", et "contient des concentrations de plomb,
de cadmium.... supérieures aux limites... Le nickel, le cuivre,
le zinc et l'arsenic y sont aussi largement présents".
Les rejets pirates s'acheminent vers la Murée, interdite à la
pêche depuis mars 1999 et interdite d'accès au bétail et
aux humains, suite à nos alertes ! La Murée, affluent de la Meuse,
est elle-même contaminée depuis des années par les rejets
de Métal Blanc, contenant notamment du plomb, du cadmium et de l'arsenic
(DDASS, 1999).
.
"Tous les organismes vivants de la famille des mammifères
sont excessivement menacés dans cette région",
écrit un toxicologue allemand, le Dr DEMMEL, qui relève avec inquiétude
:"des atteintes parmi les vaches laitières, avec des
cas mortels" (une centaine de décès
en 2001.). Les intoxications des humains au : plomb, cadmium,
molybdène, strontium, palladium, gallium, mercure, cuivre, zinc... rappellent
la nature inconnue de nombreux déchets "non spécifiés"
ou déclarés sous des rubriques mensongères.
Exemple : nous avons des remorques stagnant - l'une d'elle depuis plus d'un
un an ! - sur le parking de Métal Blanc, site non autorisé, selon
la CRIIRAD, contenant des déchets à l'uranium appauvri dans des
fûts fuyants recouverts d'un plastique ! Le bordereau de livraison indiquait
des "bacs de cendres - soudure -" ! Les livraisons doivent
être accompagnées d'un certificat de non-radioactivité et
d'un bordereau indiquant la nature des déchets. Mais tel n'est pas nécessairement
le cas !
Il a fallu errer dans des dédales inconnus, dans les abysses de redoutables
poisons.
Les salariés, atteints de saturnisme depuis une trentaine d'années
moururent trop souvent de façon précoce, dans l'indifférence
générale. Puis les riverains souffrirent de dysfonctionnements
sanguins, urinaires, osseux, nerveux, hormonaux, de troubles graves.
Nous avons cherché longtemps, pour avoir des preuves ! La DDASS a renié
par écrit ses propres constats alarmants à propos du cadmium.
Seul le plomb est "reconnu" par les services de l'État,
le reste, qui est hautement alarmant, c'est nous qui l'avons trouvé.
Un enfant de 8 ans a un risque de "crétinisme
hypothyroidien", outre de graves anomalies, dont des troubles de la
croissance... Le "syndrome scorbutique"
relevé par notre toxicologue allemand - les toxicologues français
faisant cruellement défaut - ce syndrome ressemble à l'ostéomalacie
ou ramollissement des os, inhérent au cadmium.
Notre "catastrophe sanitaire" a été
évoquée par FR3 Champagne Ardennes, ce qui nous touche profondément.
Car des médias ont été souvent muselés,
comme tant de laboratoires et tant d'écoles vétérinaires.
La chaine alimentaire est touchée
Le plomb, dans le lait d'une vache, arrive presque au seuil des 10 µg/l.
Les dioxines dépassant cinq fois le seuil, dans les émissions
canalisées de l'usine, se retrouvent également dans le lait de
nos vaches, au dessus de la "valeur cible". Pour
les services vétérinaires, il n'y a ..."pas de dioxines
dans le lait !" Et aucun problème, dans le meilleur de nos
mondes, où pourtant des paturâges et des fourrages sont interdits,
par arrêté municipal, depuis octobre 1997 ! Pour le Ministère
de l'environnement de Madame Voynet, les "problèmes sont en
voie de résorption", déjà en 1998, quand le fléau
n'est pas encore cerné !
La justice fut bafouée et un préfet se plaça au-dessus
d'elle
Sur notre site, 22 enfants sont touchés par le saturnisme, en
1998, et la foi aveugle de la DRIRE, de la DDASS, des ministères... reste
intacte, en faveur du pollueur.
La justice voulut fermer Métal Blanc, en juillet 1999.
Le préfet Baraton autorisa une mise en scène titanesque au nom
de "l'emploi" , ce mythe truqué qui permit à
notre ancien PDG de licencier des salariés frappés de saturnisme,
fussent-ils sur leur lit d'hôpital !
Une horde d'une dizaine d'individus fut autorisée à pratiquer
des barrages filtrants, à séquestrer des fermiers durant des heures,
en présence de gendarmes restés sans consigne !
Sans le calme des parties civiles, menacées de mort, dans la presse nationale
et agressées durant près de huit jours, on aurait assisté
à un bain de sang fatal !
Le fléau mondial des métaux lourds
Le monde entier est concerné : le fléau des métaux
lourds concerne des millions de personnes atteintes à divers
degrés, qu'il s'agisse d'amalgames dentaires, de vaccins, d'usines de
"recyclage" de déchets industriels non ferreux, d'eaux
"mortes"...
Ces dernières officient impunément, nous venons de découvrir
un site hautement contaminé par le plomb, le cadmium, le cuivre, le mercure...
à Bruxelles : sur le site industriel d'Anderlecht, tout près de
nombreux buildings et près d'autres entreprises...
Merci de nous soutenir !
Denise
Schneider
ASSOCIATION DE PROTECTION ET DE DÉFENSE DE L'ENVIRONNEMENT DE BOURG-FIDÈLE
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