Docteur Didier Tarte
Première marche pour la liberté de conscience - 20 Mai 2004
Voir aussi le courrier d'appel à la manifestation : Laurent Prodeau, marche pour la liberté de conscience
14 h, départ place Denfert-Rochereau, où des
ballons blancs gonflés à l’hélium sont proposés
avec le logo d’un oiseau de profil, œil vif et aile déployée.
Des pancartes sont proposées, aussi, aux marcheurs, la plupart autour
de 40–50 ans et plus. Quelques exceptions, avec un petit nombre de jeunes,
autour de 20-25 et même une famille avec ses quatre enfants, 2 garçons
de 5 et 7 ans et 2 filles de 9 et 11 ans. C’est l’occasion de prendre
connaissance des visages inconnus, qui finalement viennent parfois de loin,
comme cette femme de Marseille, ce jeune homme de Toulouse, ce père de
famille de Belgique, dont on a retiré la garde de ses enfants pendant
quatre ans…. Chacun semble avoir connu l’intolérance ou un
épisode d’exclusion, de critique, d’oppression en raison
de ses opinions en matière de conscience, de soins, de pratiques différentes.
Nous marchons jusqu’à Montparnasse, où le départ
officiel est donné cette fois avec banderoles et accompagnement policier
qualifié pour ce genre de manifestation. Il fait très beau, presque
chaud et le soleil tape dur. La marche est agréable le long du boulevard
Pasteur. Les perspectives de Paris apportent à cette marche une note
agréable sur la beauté de la ville : le pavillon doré,
d’allure chinoise, sur le dôme des Invalides, la perspective de
la tour Eiffel entre l’Ecole Militaire et le Trocadéro.
Sur notre parcours, les gens, nombreux aux terrasses des cafés regardent
surpris et interrogateurs cette manifestation. Les pancartes leur laissent cependant
découvrir le sens que nous voulons lui donner.
"Respect des convictions"
"Libre choix thérapeutique"
"Non aux listes noires"
"Non, à la pensée unique"
"l’ADFI, ça suffit. Pas de subventions pour la délation"
"Pour une laïcité, ouverte et tolérante"
"Le choix thérapeutique, une démarche mûre et réfléchie"
Par ci, par là, des personnes aux fenêtres regardent. On leur fait
signe de la main. Ils répondent avec un sourire. La bonne humeur et l’allure
bonhomme rassurent.
Place du Champs de Mars, nous nous retrouvons, entre 200 à
300 personnes, autour du monument pour la paix, proche de l’Ecole Militaire,
à l’extrémité du tapis vert. Une pose avant qu’une
cérémonie symbolique ait lieu.
C’est la musique qui ouvre ce moment d’expression volontaire et
paisible. Patrick Lemaire joue au violoncelle 3 suites de Jean-Sébastien
Bach pour reprendre l’acte fort et engagé de Rostropovitch qui
avait accompagné ainsi la chute du mur de Berlin. Ce rideau de fer du
parti unique, ce mur de la honte, du refus de l’autre et de l’enfermement.
Que cette musique célèbre et ouvre un temps nouveau, où
la liberté de conscience et de choix puissent s’épanouir
irrésistiblement !
Puis vient le temps des discours.
Thierry Bécourt, porte-parole de Cap-Liberté
de Conscience, nous rapporte que cette marche est la suite d’une
rencontre avec Claude Tracks qui souhaitait exprimer le respect du vivant, de
l’humain. Celui de nos convictions pour le monde de l’être.
Le droit de vivre nos différences et de nous libérer du diktat
de la pensée unique, celle surveillée par l’ADFI, de l’Ordre
des Médecins…. Cette marche montre notre intention de reprendre
notre souveraineté. Notre outil, c’est la Déclaration des
Droits de l’Homme…
Claude Tracks : Cette marche, c’est un petit pas pour
nous, mais un grand pas pour l’humanité. Il nous fait part de son
impression de voisin Belge, attentif et dans l’espérance : l’éveil
de l’humanité passera par l’éveil de la France, bien
que certaines forces font tout pour que la France ne s’éveille
pas. Le trou de la Sécu disparaîtrait avec les médecines
douces et énergétiques, qui respectent les clefs de la vie et
du futur…
Jacques Dubreuil parle de l’Omnium des Libertés,
fondé à l’initiative de Louis Pauwels. Au départ
cette asociation s’est construite sur le rassemblement de milliers de
témoignages et maintenant elle évolue vers une plate-forme juridique
pour aider les personnes poursuivies. Nous devons savoir, par exemple, que 3
500 médecins ont été classés. Que l’ADFI est
à l’origine de 900 procédures qui ont donné lieu
à 8 actions en justice qui pour finir n’ont abouti qu’à
une seule condamnation, une amende de 5 000 F. La démarche de ces inquisitions
consiste à mettre une étoile jaune sur les opinions alternatives.
Christian
Cotten (voir texte de son intervention)
et Maître Gérard Ducrey ont terminé ce
temps de parole.
Mais entre temps est venu se glisser la parole de Ioana Morange qui nous apporte
une ferveur toute italienne. Nous devons apprendre la sagesse du monde invisible.
Nous devons devenir des cellules conscientes de la terre, qui nous rendra ce
bienfait si nous savons marcher en conscience dans les trames lumineuses qui
unifient la terre et lui donnent une conscience vivante. Si nous savons nous
unir à elle, la terre nous soutiendra dans cet effort vers une conscience
libérée…
Max
Silla nous joue, sur la flûte en bambou qu’il a réalisée,
deux morceaux pour soutenir notre espérance et notre confiance.
Il est 19 heures. Voici venu le moment du lâcher des
ballons. Ils montent, blancs et légers, dans le ciel bleu avec l’oiseau
symbole de l’âme, qui aspire à vivre libre et reconnue. Nous
nous séparons avec la certitude que cette marche pour la liberté
de conscience n’est que la première.
Rendez
vous est pris pour renouveler cette marche à l’Ascension de 2005
(le 5 mai). Nous voici acteurs d’une réaction en chaîne
des consciences, bien plus active encore que celle des atomes.
Docteur Didier Tarte, 23 Mai 2004
Quelques éléments d’informations
Voir aussi le courrier d'appel à la manifestation : Laurent Prodeau, marche pour la liberté de conscience
Cette marche a été organisée par : CAP pour la
liberté de conscience. Les informations peuvent être trouvées
sur le site www.cordiap.com et sur le site www.sectes-infos.net
L'Omnium des Libertés a été fondé
par Joël Labruyère (auteur de L'État Inquisiteur, Éditions
des 3 Monts), pour défendre et soutenir les victimes des persécutions
et discriminations à l'encontre des nouvelles minorités spirituelles.
Jacques Dubreuil : [email protected]
L'ADFI (ou UNADFI au plan national) – Association de
Défense des Familles et de l'Individu – est actuellement présidée
par Catherine Picard, ex-députée PS. L'ADFI est, avec le CCMM,
la principale structure subventionnée par l'État pour mettre en
œuvre la Nouvelle Inquisition. L'ADFI fonctionne comme une police parallèle,
par la dénonciation, les rumeurs et les procédures abusives.