Témoin bidon pour débat truqué chez DECHAVANNE

 

Les Sectes - Ciel Mon Mardi - TF1 - 6 février 2001

 

Lettre ouverte à M. Christophe DECHAVANNE

Christian Cotten et Joël Labruyère

 


Les téléspectateurs de TF1, tout comme M. Christophe DECHAVANNE lui-même, ont été fort surpris de la violence des propos que nous avons tenus lors de l'émission Ciel Mon Mardi consacrée aux sectes le 6 février dernier.

 

Comme beaucoup l'ont compris, notre attitude, tout à fait qualifiable de terroriste, particulièrement odieuse envers les invités de l'émission et envers l'animateur lui-même, était totalement volontaire et répondait à la décision de provoquer un scandale public. Pourquoi ?

Depuis bientôt 10 ans, un réseau multidimensionnel, mêlant hommes politiques, gangsters, fonctionnaires, catholiques intégristes, francs-maçons affairistes, militants sincères et jeunes naïfs a entrepris une opération de diabolisation des nouvelles minorités spirituelles, dénommées « sectes » pour l'occasion et assimilées ainsi à « délits, crimes, viols, contraintes, pédophilie, enfermement etc ».

Un raisonnement paradoxal, de type stalinien, sert de base à un discours monolithique et clos, tenu systématiquement par une nomenklatura politico-médiatique : les sectes sont dangereuses ; il faut donc les éradiquer ; si vous n'êtes pas d'accord, cela prouve donc que vous êtes une secte ; il faut donc vous faire taire. L'on connaît le résultat à d'autres époques de ce type de démarche intellectuelle, issue des totalitarismes les plus sauvages.

Aucun débat sérieux et serein n'est possible depuis toutes ces années avec les « anti-sectes », totalement persuadés de leur vérité et de leur droit de persécuter, au nom du bien collectif, tous les individus qui choisissent une voie de développement spirituel autre que les grandes religions officielles, franc-maçonnerie comprise.

À ce jour, des centaines de personnes dans ce pays, tout à fait satisfaites d'êtres membres ou consommateurs de services de telle ou telle minorité spirituelle, sont l'objet de cabales diffamatoires, de vexations administratives, de licenciements abusifs, de séparations d'enfants, de discrimination à l'embauche... jusqu'au suicide pour certains.

Dans la foulée, les médecins praticiens de médecines douces, les animateurs de formation en relations humaines et développement personnel, les professeurs de yoga ou d'arts martiaux, les naturopathes et ostéopathes, les psychothérapeutes issus des multiples écoles existantes sont eux aussi éreintés et subissent les conséquences souvent dramatiques pour leur vie professionnelle ou familiale : familles brisées, chômage, pertes de clientèle…

Les principes constitutionnels fondamentaux ne sont plus respectés et des commissions parlementaires permanentes et illégales établissent des listes dignes des dictatures policières les plus violentes.

La violence des « anti-sectes » a atteint à ce jour un niveau très largement supérieur à tout ce qui peut être avancé comme violences faites à des personnes dans le cadre des « sectes ». Il n'y a aucune raison qu'il y ait plus de délits au sein des minorités spirituelles qu'ailleurs dans la société. Il y a même pas mal de raisons pour qu'il y en ait moins, compte tenu des systèmes de valeurs souvent rigides de certains groupes.

La démarche des « anti-sectes », comme le savent de nombreux magistrats et policiers aujourd'hui, répond à d'autres objectifs que le bien-être des personnes : cacher la corruption politique et certains crimes de sang (voir le dossier de l'OTS), défendre les parts de marché et de pouvoir des grandes organisations de vente de produits et services spirituels (églises traditionnelles, sociétés occultes diverses), éradiquer les médecines douces concurrentes des grands trusts chimico-pharmaceutiques, contrôler le marché florissant de la psychologie et gérer par la peur les populations réticentes aux OGM et autres délires technologiques.

Or, compte tenu des évolutions de notre société, les individus les plus évolués culturellement dans notre pays ne font plus confiance aux hommes politiques, pas plus qu'aux églises et mouvements spirituels traditionnels, pas plus qu'à l'industrie agroalimentaire ou pharmaceutique... C'est évidemment insupportable pour tous ceux qui sont chargés de défendre les énormes intérêts financiers en jeu.

Et c'est ainsi que les réseaux médiatico-politiques n'ont plus d'autres solutions, pour continuer à développer la paranoïa anti-sectes, que d'organiser des faux débats démocratiques, dont le seul et unique but est de démontrer la vérité du discours anti-sectes. M. Christophe DECHAVANNE, parmi tant d'autres, est parfait pour ce genre d'exercice.

C'est ainsi que nous - Joël LABRUYÈRE et Christian COTTEN - avons été invités par l'équipe de Ciel Mon Mardi, pour participer à un débat truqué avec témoins « bidons ».

Nous savions cela par avance et c'est la raison pour laquelle nous avons pris la décision de mener une action psychologiquement violente de mise en cause radicale des méthodes totalitaires de M. DECHAVANNE et de son entourage.

Nous ne reviendrons pas plus sur le truquage du débat, visible par tous : la quasi-totalité des invités - représentants de la nomenklatura anti-sectes, témoins - étaient là pour tenir le même discours complice et au demeurant totalement irrationnel : «  les sectes sont dangereuses », posé comme vérité indiscutable et postulat fondateur de tout discours. En face, pour tenter de défendre un autre point de vue, une seule personne, Christian COTTEN et un second invité, Joël LABRUYÈRE, refusé sur le plateau et relégué en salle, perdu parmi deux cents personnes robotisées et entraînées à l'avance à applaudir sur commande sur un geste des meneurs de jeu.

Entrer dans un processus de communication « normal » dans une telle situation aboutit à chaque fois au même résultat : « moi, je suis un brave homme, je ne suis pas une secte, vous voyez, je veux bien vous donner raison, la secte, ce sont les autres, je vais donc vous aider à faire la chasse aux sectes ». Pas plus que nous ne voulons « défendre un point de vue sectaire », ce qui ne veut rien dire, nous ne voulons nous enfermer dans une attitude de chasse aux sorcières de type inquisitoriale.

Par ailleurs, nous avons effectivement auditionné l'an dernier plus de deux cents cas de victimes de la chasse aux sectes : or, les anti-sectes ne veulent rien entendre de ces souffrances-là. « Vos victimes, on s'en fout » a déclaré Christophe DECHAVANNE.

Comment faire alors autrement que renvoyer de la façon la plus ferme le miroir symbolisé par le verbe de la violence extrême faite par la nomenklatura anti-secte à des centaines de citoyens honnêtes de ce pays ?

Car, précisément, au-delà du trucage du débat démocratique, au-delà du refus absolu d'entendre réellement la réalité de la souffrance des victimes de la chasse aux sectes, M. DECHAVANNE utilise en plus des témoignages « bidonnés » comme l'on dit en jargon journalistique et cocaïnomane (ceci est un autre débat, mais tout de même : tous ceux qui fréquentent les media, leurs journalistes et leurs animateurs, savent bien que le petit monde médiatico-politique parisien est un fervent consommateur de drogues dures, cocaïne en tête ; c'est sans doute le seul produit psychotrope qui permet aux gens de télévision - et à de très nombreux politiques - de résister au stress d'un métier de plus en plus fou et d'assurer, dans une surexcitation pathologique, un taux d'audimat qui leur permet chaque soir de justifier leurs salaires invraisemblables).

En effet, M. Michel GILBERT (assis à gauche de Christian COTTEN lors du débat) est typiquement un « témoin bidon ». C'est sa présence, ainsi que celle de Me PICARD, auteur d'une loi délirante sur la « manipulation mentale », qui nous a décidé à créer le scandale.

M. Michel GILBERT n'est en aucune façon « victime d'une secte ». M. GILBERT, qui tente de survivre socialement en devenant militant anti-sectes au sein du CCMM et de l'ADFI (les associations anti-sectes qui forment des victimes professionnelles en abusant de leur faiblesse psychologique), a passé sa soirée à conseiller à Christian COTTEN de prendre du Prozac. Non, merci.

M. GILBERT se plaint d'être « victime d'une secte » alors qu'il a tout simplement été quitté par sa compagne, qui ne supportait plus de devoir le faire vivre alors que, dépressif, suivi en psychiatrie et violent envers sa famille, il ne travaillait pas.

Que M. GILBERT - ancien journaliste à l'INDÉPENDANT de Perpignan, qui l'a aidé à monter en mayonnaise son témoignage anti-secte truqué -  souffre d'une difficulté à faire le deuil d'un ménage qu'il n'a pas su réussir ; cela est indéniable et mérite le respect, comme pour toute souffrance humaine.

Mais que M. GILBERT, qui a fait à ce jour huit procès à son ex-compagne, qu'il a tous perdus, utilise le fait que cette femme ait pratiqué pendant trois mois une technique de méditation dans un groupe de raja-yoga au demeurant parfaitement inoffensif, pour justifier un discours anti-sectes et diffamatoire, est inacceptable.

Et il est encore plus inacceptable que les soi-disant « journalistes » de l'équipe de M. DECHAVANNE - comment un pays comme la France peut-elle produire des « professionnels » de l'information d'un aussi faible niveau intellectuel ? - n'aient pas fait un simple travail d'enquête, qui leur aurait permis « d'instruire à charge et à décharge » et aurait permis de donner aux téléspectateurs tous les éléments pour juger en toute équité et transparence ?

Non, M. DECHAVANNE savait très bien que M. GILBERT était un témoin « bidon ». Mais il avait besoin d'un tel larron pour construire son émission, compte tenu du peu de témoins disponibles dans ces affaires, autres que des histoires de couples qui se terminent mal : il y a des milliers d'histoires de coupless qui se terminent mal tous les jours, les « sectes » n'ont aucun rapport avec cela !

Et M. DECHAVANNE a donc tout fait pour nous empêcher de dénoncer ce bidonnage journalistique : il a empêché Joël LABRUYÈRE de prendre la parole, il a arrêté le débat pendant 5 minutes pour venir menacer Christian COTTEN (debout face à lui, visage à quelques centimètres du sien, doigt pointé : « maintenant vous allez vous taire »") et il a fait sortir manu militari par ses cerbères un témoin victime de la chasse aux sectes qui tentait lui aussi de se faire entendre pour dénoncer cette tromperie.

M. DECHAVANNE, vous manipulez médiocrement l'opinion publique, en répondant par avance aux questions que vous faites semblant de poser et vous n'écoutez que les réponses qui correspondent à ce que vous attendez.

M. DECHAVANNE, vous vous moquez du monde et vous fonctionnez dans un système intellectuel clos de type paranoïaque.

M. DECHAVANNE, je crois bien que vous êtes malade.

À moins que vous ne soyez utilisé par la Police Politique Totalitaire nommée Renseignements Généraux ?

Et nous ne parlerons pas de vos injures à notre égard… Pas plus que de la prestation déplorable de cet acteur, Bruno SOLO, qui ose publiquement approuver la répression chinoise des pratiquants du Ji Qong (50 000 internés, plus de 200 morts torturés, selon Amnesty International… et tout cela soutenu activement par la MILS et Alain VIVIEN, qui s'est rendu en Chine en décembre dernier pour encourager le gouvernement dans sa répression).

Ah, nous allions oublier : si vous aviez été capable de faire un vrai travail de journaliste ou d'animateur de débat, vous auriez peut-être appris comment, derrière la chasse aux sectes, se cache un drame majeur et une gigantesque manipulation des citoyens de ce pays : 94/95, Suisse, France, Québec, 74 morts.

Un soi-disant suicide collectif de secte, comme a tenté encore de le faire croire le procureur FENECH sur votre plateau, alors qu'il sait la vérité : les 74 membres de l'OTS, utilisés pendant des années comme porteurs de valises de commissions politiques liées à des trafics d'armes, ont été assassinés sur ordre d'hommes politiques français et exécutés par un commando des services secrets de l'armée française. Il faut dire que le journal syndical du sieur FENECH a été en son temps soutenu financièrement par un certain FALCONE. M. FENECH ne va tout de même pas cracher dans la soupe du trafic d'armes… 

Mais cela non plus, personne ne voulait l'entendre à Ciel Mon Mardi. Surtout pas sur TF1, qui manipule savamment depuis 96 l'opinion publique pour cacher cette affaire.

Dernière minute : M. GROSCOLAS, présent chez M. DECHAVANNE, vient d'être exclu de la MILS. Intéressant. Tout comme le Dr ABGRALL, lui aussi remercié après avoir été très lourdement mis en cause par Joël LABRUYÈRE et Christian COTTEN dans les assassinats de l'OTS, tout en étant l'expert officiel du dossier auprès du juge d'instruction. Le prudent M. JOSPIN a préféré s'en débarrasser avant qu'il ne soit trop tard. Peut-être serait-il tout aussi prudent de se débarrasser aussi de M. VIVIEN.

Dernier bidonnage de la production de Ciel Mon Mardi : à la fin de l'émission, 91% (quatre vingt onze % !) des auditeurs qui avaient voté sur la question posée « en fait-on assez contre les secte »" répondaient « oui ». Ce qui était une bonne façon pour eux de soutenir notre intervention. Mais il est vrai que certaines « sectes » avait encouragé leurs adhérents à voter ce soir-là… Alors, les producteurs de DECHAVANNE, dans un ultime bricolage pour une émission ratée, ont décidé de ne pas publier ce chiffre, par trop favorable, évidemment, à nos discours de confrontation des anti-sectes.

Nous imaginons aisément que lors des prochaines élections législatives et présidentielle, les membres des « sectes » seront interdits de vote ???

 

Christian COTTEN, avec la collaboration de

Joël LABRUYÈRE, auteur de L'État Inquisiteur et de Sectophobie (Éditions des 3 Monts),

Président de l'Omnium des Libertés, 40 rue du Paradis, 76530 Grand-Couronne. Tél. : 02 35 67 55 62 - Fax : 02 35 69 11 04.

 

Nota au 15 février 2002 : M. GILBERT a été condamné courant 2001 par un tribunal à payer 1 fr de dommages et intérêts à chaque membre de la minorité spirituelle qu’il attaquait sans fondement…